La Vallée du Rhône

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Dans chaque vignoble, il y a quelque chose de particulier et d'attachant… il est bon de savoir que les Côtes du Rhône ne sont plus simplement des vins de cafés qui fleurissent les zincs, que ce vignoble est sans doute le premier constitué par les Romains, que la vigne s'agrippe sur les deux rives du Rhône, de Vienne à Avignon, qu'il existe deux unités viticoles, les Côtes du Rhône septentrionales, et les Côtes du Rhône méridionales, et que les vins sont riches, charpentés, et chaleureux comme la région. Région d'ailleurs inventive puisqu'il s'y trouve la seule université du vin d'enseignement supérieur sur tous les aspects du vin, élaboration, dégustation, commercialisation, histoire du vin, qui aboutit à un DESS. L'université de Suze-La-Rousse outre la qualité de la bibliothèque, de la phonothèque, de la photothèque, et du musée, organise le festival de films sur le vin.
L'homme apporte toujours sa contribution avec des conséquences variables, c'est ainsi que le Sirah, cépage d'Espagne est venu dans la Vallée du Rhône, via le Languedoc et le Roussillon. Mais un cépage transporté dans un environnement qui diffère autant par son sol que par son climat est bien difficile à juger !


Les Côtes du Rhône septentrionales sont élaborées avec un cépage unique le fameux Syrah, pour les rouges, les vins blancs sont issus de deux cépages la Marsanne inséparable de la Roussanne, les vins de ces petits vignobles se distinguent par des AOC comme les Côtes-Rotie, des rouges de longue garde, charnus et parfumés. Le Condrieu et le Château Grillet sont de superbes blancs, plus bas les Saint-Joseph, rouges ou blancs, les Cornas rouges ont de bons arômes et sont aptes au vieillissement. A Saint-Peray on découvre des blancs et des mousseux assez aromatiques. Sur l'autre rive du Rhône les Hermitages et Crozes-Hermitages, rouges ou blancs, explosent par leur bouquet.
Les Côtes méridionales sont évidemment stimulées par un climat plus chaud et la maturité des cépages est accélérée, les cépages sont nettement plus variés, découvrons le Grenache, le Cinsaut, le Mourvèdre, et toujours le Syrah, pour les vins blancs, la Clairette, le Bourboulenc, le Grenache blanc, le Marsanne et le Roussanne.


Les AOC intéressantes en rouges sont le Lirac, et surtout le prestigieux Châteauneuf-du-Pape, plus connu en rouge, constitué de treize cépages, corsé, puissant, généreux, de vinification traditionnelle et de longue garde. Gigondas et Vaqueyras produisent des vins superbes, aromatiques et capiteux. Le Beaumes-de-Venise est beaucoup plus avantageux en muscat.
Quant aux rosés de Tavel et de Lirac finement bouquetés, ils se sont faits une place au soleil, car le charme de leur couleur est indéniable !
Notons quelques AOC en plein essor, la Clairette de Die, les Côtes du Lubéron, les Côtes du Vivarais, les Côtes du Ventoux.